La mise en œuvre des droits humains à l’eau et à l’assainissement constitue un secteur prioritaire d’intervention de la politique de développement et de solidarité internationale que la France soutient pour faire face aux objectifs de développement durable fixés par l’ONU dans son agenda 2030 et à ceux de l’accord de Paris sur le climat.
Parmi les acteurs sollicités, la loi Oudin-Santini permet depuis 2005 aux collectivités gestionnaires des services d’eau et d’assainissement et aux agences de l’eau de consacrer jusqu’à 1% de leurs ressources financières à la coopération internationale dans le secteur de l’eau.
Accès à l’eau potable et à l’assainissement : un enjeu de taille
À l’échelle mondiale, 663 millions de personnes n’ont toujours pas accès à un point d’eau dit « amélioré » c’est-à-dire, qui dispose de bonnes conditions d’hygiène et de technologies permettant un approvisionnement en eau salubre (puits foré, borne-fontaine, source protégée, citerne d’eau de pluie, etc.). En complément, près de 2,2 milliards de personnes ne disposent pas de services d’alimentation en eau potable et 4,2 milliards n’ont pas accès à des services d’assainissement.
Documents utiles
Les actions menées par l’agence de l’eau
Les actions menées sont scindées en deux catégories : les actions de solidarité et les actions de coopération institutionnelle.
Alors que les actions de coopération institutionnelle sont basées sur des échanges avec les pays étrangers (partage de compétences, mécanismes de financement, création d’organismes de bassin, etc.), les actions de solidarité se concentrent sur le financement d’associations et de collectivités qui mènent des missions sur place (formation, mise en place et entretien des installations, etc.).
Les pays bénéficiaires de l’Aide Publique au Développement avec une priorité renforcée pour les pays listés par le Comité d’aide au développement de l’OCDE (Afrique subsaharienne notamment) font partie des cibles de l’agence de l’eau. Les territoires où la coopération institutionnelle est active (Laos, Cambodge…) figurent également parmi les priorités de l’établissement.
Ainsi, afin de participer à l’accès à l’eau des pays dans le besoin et de lutter contre le changement climatique, l’agence de l’eau intervient à différents niveaux :
- Rôle d’assistance technique sur les infrastructures nécessaires, notamment sur la mise en place des équipements avec la participation de la population locale.
- Formation pour sensibiliser et faciliter la prise en charge de la population, conseils sur la mise en place, le fonctionnement ainsi que l’entretien des installations.
- Accueil de délégations étrangères.
- Échanges institutionnels.
L’agence de l’eau intervient également sur des actions permettant la gestion intégrée des ressources en eau.
En moyenne, 1,3 million d'euros par an sont dédiés à la solidarité internationale.
Politique détaillée de l'intervention de l'agence de l'eau Rhin-Meuse
Documents utiles : Retours d'expériences, vidéos, guides, rapports...