Face à la recrudescence des aléas climatiques et saisonniers, l’agence de l’eau Rhin-Meuse déploie une stratégie alliant une mosaïque de solutions. Retours d’expérience.
Comment se protéger des coulées d’eau boueuse qui surviennent généralement au printemps et dont la fréquence et la violence n’ont cessé de croître au cours des dernières années ?
Pour y répondre, il faut d’abord comprendre l’origine de ces phénomènes.
Ils sont liés au relief, au sol et au changement climatique marqué par des pluies diluviennes de plus en plus fréquentes. En cause également, les interventions de l’homme sur son environnement, qu’il s’agisse de pratiques culturales, du recul des prairies et de l’urbanisation. La lutte contre le ruissellement et l’érosion des terres agricoles est un enjeu essentiel tant
pour la préservation du sol que pour le maintien de la qualité des milieux aquatiques et la protection des biens et des personnes. Pour réduire les risques que représentent les coulées d’eau boueuse, il est important d’agir en priorité sur les causes et simultanément au niveau de la circulation hydraulique, de l’espace agricole et de l’aménagement urbain.
Une mosaïque de solutions
Parmi les actions préconisées : l’assolement concerté pour favoriser l’alternance de cultures d’hiver et d’été sur le bassin versant afin d’obtenir des damiers de terres déjà bien végétalisées lors de la survenue des orages au printemps. D’autres solutions existent comme les techniques culturales sans labour pour augmenter la capacité d’infiltration de l’eau dans le sol, les bandes enherbées pour intercepter la boue et limiter l’érosion des sols ou encore les fascines vivantes et les haies. Véritables atouts pour la biodiversité, ces dernières permettent de ralentir le ruissellement de l’eau, de filtrer et retenir la boue.
La conjugaison de ces solutions optimise l’efficacité de la lutte contre les coulées d’eau boueuse.