La réponse : 11 500 emplois créés ou maintenus grâce aux actions financées.
Chaque année, l’agence de l’eau Rhin-Meuse finance en majorité des actions ou des investissements de lutte contre la pollution des eaux ou de préservation des milieux aquatiques et de la biodiversité. Pour évaluer l’impact socio-économique de son activité, et proposer des indicateurs de résultats différents, l’agence de l’eau Rhin-Meuse a réalisé une étude. Elle a porté sur les années 2013 à 2018, période au cours de laquelle elle a attribué 718 M€ d’aides ayant permis le financement de 1 712 millions de travaux.
Cette étude qui s’est appuyée sur la collecte, l’analyse fine et pointue d’une quantité importante de données a permis d’apporter des réponses concrètes à différentes questions, dont certaines ont été consolidées, voire étayées à la suite d’entretiens.
* Quelle est la contribution de l’agence de l’eau vis-à-vis des emplois ?
* Quelles sont les thématiques qui créent le plus d’emplois ?
* Quels sont les métiers concernés par les opérations financées par l’agence de l’eau ?
* Les emplois générés par l’action de l’agence de l’eau sont-ils privés ou publics ?
* Certains métiers pourraient-ils exister sans les actions de l’agence de l’eau ?
Ces résultats donnent aussi à voir et à comprendre quels sont les secteurs d’activités pouvant connaître une croissance dans les années à venir.
Daniel Reininger, vice-président de la Commission des Programmes en charge du Comité d’orientation et d’évaluation, livre ses observations sur ces résultats.
Quand l'agence de l'eau dépense 1 M€, ce sont 10 emplois annuels qui sont créés ou maintenus soit 11 500 emplois créés ou maintenus en 6 ans c’est-à-dire la durée d’un programme d’intervention. Avez-vous été surpris par ces chiffres ?
Un peu, j'étais conscient que l'agence de l’eau avait une action certaine sur le maintien et la création d'emploi, mais pas à ce niveau. L’impact est significatif et qui fait de l’agence de l’eau Rhin-Meuse un acteur à la fois environnemental mais un acteur socio-économique. Poursuivre des objectifs environnementaux comme celui du bon état des eaux n’est pas défavorable à l’emploi. Bien au contraire !
Quel autre fait marquant a retenu votre attention ?
Le fait que contrairement à ce que l'on pouvait penser le grand cycle de l'eau (en croissance) génère actuellement pas loin de la moitié des emplois (4/6) et certainement encore plus dans les années à venir. Le modèle des agences de l'eau est bénéfique à la fois pour l'eau et la biodiversité, mais également pour le développement économique et les emplois qui l'accompagnent. Il faut souligner également le coût interne optimisé (1 emploi agence de l’eau = 77 emplois extérieurs).
Cette étude s’inscrit au titre de l’évaluation. Quels sont les objectifs poursuivis par le comité que vous présidez au sein des instances de bassin ?
Cette étude arrive à point nommé pour orienter les travaux de ce nouveau comité d’orientation. Après analyse et comparaison avec les autres agences de l’eau, et en prospective avec les enjeux émergents, nous pourrons certainement fixer des objectifs de rationalisation des dépenses par rapport aux objectifs environnementaux qui restent le premier objectif de l'agence de l'eau. Et notamment d'améliorer l'état des milieux naturels et l'atténuation et l'adaptation des territoires au changement climatique. Notre objectif sera de maintenir cette ambition environnementales tout en contribuant à la relance de l'économie.